Juste le temps de

Dimanche 4 janvier 2009 à 23:57


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     Cela m'aura fait du bien. Les voir, juste les voir. Parler. Se sentir comme si c'était à l'internat, juste pour les confidences, et avec l'indépendance en plus. Un dernier soir, entre nous. Parler des choses pas toujours faciles, celles qui font mouiller les yeux, nouer la gorge, juste à la limite de se retenir, parler de ce dont on ne parle pas, de ce dont on parle juste avec certaines personnes. Ces certaines personnes, elles étaient là. Juste Elles. Il y avait du passé, beaucoup de passé, ce qui nous a affecté, beaucoup, il y a plus ou moins longtemps.
     Je trouve difficile de mettre des mots. Ce sont des choses que passer un temps j'avais oubliées, et puis un jour, il y a eu la maman qui se confiait à la cousine dans le presque même cas, et alors, tout ça était revenu d'un coup d'un seul, trop d'un coup même, tellement que je n'avais pu rester. Je ne sais toujours pas ce qui m'a poussé à oublier tous ces détails pendant quelques années, comme si ma tête avait dit "non ça on jette, ça on garde pas". Ces choses, maintenant je me souviens très bien, du bout de mes 7 ans je savais, j'avais compris ce qui se passait, je n'ai jamais demandé à ma mère. Je comprenais. C'était malheureusement l'âge où je comprenais. Je ne comprenais juste pas pourquoi mon père avait ce besoin de remplacer ma mère. Elle n'a jamais rien dit, n'a jamais montré quelque signe de tristesse ou de fragilité. Faustine dit que pourtant elle lui parait fragile, ma mère. Moi, je la vois comme quelqu'un d'incroyablement fort. On dirait qu'elle ne voyait que nous. Aujourd'hui, je me sens tellement redevable. Tellement beaucoup, oui.
     Ces histoires, elles nous affectent. Je me souviens depuis ce jour de confidences de tout. Ces détails qui font souffrir, qui font se dire "et le pire c'est que je fais comme si, j'ai toujours fais pour que ça aille alors que ça ne va pas avec". La personne avec qui je partageais ces sentiments de presque dégoût, et je trouve ça terrible d'employer ce mot pour parler de moments avec mon père, tout ça je le partageais avec mon petit frère. Lui, il ne connait que ça au fond. Moi je devrais me souvenir d'avant. Mais je ne me souviens que d'un moment d'un seul où ils étaient ensemble, et ça n'a rien de ces moments jolis de parents amoureux. Je ne connais pas. Je n'ai pas d'exemple. Faustine me dit qu'elle aussi. On ne sait pas "ce que c'est" en quelque sorte. Laure nous a dit que dans ce cas il y a de fortes chances pour que l'on ne le reproduise pas.
     Ce sont des apsés que Faustine m'a dit de crever. Parler. Avec l'un et l'autre. Comprendre. Mais je ne sais pas si j'ai d'autres choses à comprendre. C'est juste ce fossé, je le franchis toujours à reculons, je joue toujours à la limite, je ne m'y frotte jamais bien longtemps, les mots ne sont jamais profonds, il n'y aura jamais cette afection.
     Ce sont des choses qui, même avec le temps, me font toujours ce quelque chose dans le coeur et la tête. Et parfois, je me sens tellement égoîste de penser toutes choses, ne serait-ce que pour certaines personnes. Même si on me répète souvent que l'on ne choisit pas ses parents. On ne choisit pas, non.


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      Il y a Elles. Il y a mes cheveux qui ont pris un nouveau départ pour cette année. Cétait en confirmation de Elles. Ce soir, Elles me manquent. Je vois juste Paris un peu moins loin maintenant. Je prendrais mes bonnes résolutions bientôt. Juste le temps d'y réflechir.

Croqué par acces.au.bonheur

Ce soir-là, ça aura été folie.

Samedi 3 janvier 2009 à 22:58



     Il en aura fallu des heures de train. Pas le Jour-J. Ce jour-là, ça aura filé à toute allure. Les jours qui ont suivi ont eux aussi filé à toute allure. Oui.
Juste arrivée, le temps de jeter les sacs et inonder le sol d'affaires en tous genres. Inonder l'endroit de bavardages. Bavarder, bavarder, bavarder. Il faut. Rattraper le temps. Essayer au moins.
Prendre du temps avec celles qui me manquent. Prendre du temps pour vivre en-dehors du reste. Se déconnecter. Apprendre à découvrir un autre endroit aussi. Y mettre les pieds pour la première fois en presque 19 années déjà. Passer le cap de la nouvelle année dans le métro, rire sous le champagne inondant l'espace, et sentir les larmes chaudes sur les joues froides à la vue de la grande de métal dans les bras de la colloc' d'internat.
Oui, ce soir là, ça aura été folie. Folie et juste joie. Ca me manquait. J'ai réalisé que la capitale n'était pas si loin, que les billets sont faciles d'accès, que le temps, il est là pour ça. J'ai réalisé, et j'y retournerais.
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Croqué par acces.au.bonheur

Il y a il y a il y a...

Mardi 30 décembre 2008 à 21:52


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    Cette année encore, il y aura eu deux noël. Même trois avec celui de l'amoureux rapide,  et puis il n'y a que moi finalement qui ai eu mon cadeau. Lui ce sera pour le retour chez nous, la surprise sera de taille.
    Le noël chez maman, puis chez papa, celui-là, mélange d'anniversaire de la belle-mère.
    Il y a ces cadeaux qui font plaisir, parce que le cadeau a été spécialement trouvé pour nous.
Et puis, il a ce cadeau, qui me fait plaisir, oui, parce qu'en soi c'est un beau gros cadeau, mais il fait tirer un peu la tête, ou la déception, parce qu'au final, c'est plutôt un presque "je-me-débarrasse-pour-m'en-trouver-un-mieux-pour-moi", comprendra qui pourra, je n'étais même pas étonnée en ouvrant le paquet. L'habitude je pense.
    Il y a ces photos faites et puis toutes celles à faire, celles de Paris et amies. Les retrouvailles sont prévues pour demain, l'heure reste à voir. Aujourd'hui pourtant il aura fallu beaucoup beaucoup beaucoup d'heures de transport, un chiffre presque effrayant de 8. Partir du soleil pour la pluie.
    Mais demain, je pars retrouver "mes bouts de filles" comme l'une dit, je pars pour faire le point aussi, juste avant la nouvelle année, histoire de se dire c'est nouveau, nouveau même pour la tête. Je pars avec mes ciseaux, Elles me diront s'il faut.

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Et patatrac blam blam

Jeudi 25 décembre 2008 à 19:17

    

    Il y a tout ce monde qui s'affole autour de moi , ce brouhaha, ce flot de famille qui enchaine les nouvelles par coups de téléphone, à peine les mots sortis de ma bouche ou de celles des autres, un jeu de téléphone arabe, un tout-va, un truc dingue où je me sens plop, l'envie de partir, démarrer la voiture en trombe, attraper le chat au vol, et rouler rouler rouler jusqu'à mon petit chez-moi grenoblois calme.
     STOP. La tête qui vrille, elle bourdonne, ça se bouscule, je ne réfléchis même plus, je dis ce que l'autre ne croyais pas, j'annule tout ce tralala de voyage pour trois pauvres jours sous la neige où je vois déjà mon dégoût à ne pouvoir aller tâter les pistes faute de mauvais temps, j'annule tout ce foin de choses à amener pour quelques simples jours pas si simples au final, juste que ça doit être des vacances et qu'à en voir la tournure ça m'en donne mal au coeur. J'en ai même la gorge nouée de nervosité de déception.
     Je voulais simplement aller voir la Tour Eiffel au départ, faire un aller simple pour la capitale avec ces amies, avoir un simple sac de quelques trucs histoire de, faire comme tout le monde fait, ce que je ne fais jamais, parce que c'est toujours toute une histoire quand il me faut partir, et pourtant ça devrait être simple, glisser tout seul, comme sur des roulettes, ou simplement sur des rails.
     Alors Patatrac Blam Blam, l'autre fait la tronche.


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Je crois ne pas avoir regardé l'heure

Mardi 23 décembre 2008 à 22:06



     Depuis deux jours, c'est l'affolement, la frénésie de l'achat, le noël proche, trop proche même, et tout ce monde qui se bouscule, le mien avec, il m'aura fallu du temps pour réaliser. Et puis il reste pourtant des trous dans la liste du père noël, cette année j'ai un énorme semblant de baluchon de noël, pas rempli du tout.
      Alors aujourd'hui, je l'ai vu, Elle, et Elle me manquait. Parler de tout de rien, de tout ce qu'on devient ou ce que l'on ne devient pas. De ce qui fait notre train-train de maintenant, de nos soucis de nouvelle vie, de ce(ux) qui nous entoure(nt). Le temps a semblé ne plus avoir de limite dans ce fast food de midi bondé de derniers achats. Je crois ne pas avoir regardé l'heure, et qu'est-ce que ça fait du bien! Pourtant, il y a toujours les autres pour rappeler tout ce foin autour de nous.
      Et puis sur le retour il y avait cette voiture sur le toit, cette fille aux larmes, et mon coeur qui s'est renversé, et mes pieds qui frôlaient les pédales.
      Hier, dans la masse de gens des magasins, du coin de l'oeil, j'ai reconnu ma professeur de danse, enfin, d'un temps, d'il y a trois ans que je ne vais plus, il y a ce pincement au coeur, la gorge presque nouée, presque le liquide lacrimal prêt à jaillir même, de lui répondre que non, je n'ai plus d'activité, et que ce n'est pas l'envie qui me manque, mais que c'est sans doute le temps, oui plutôt le temps qui manque.
     Ce temps, je crois qu'il manque pour beaucoup de choses, juste pour se dire qu'on l'a aussi.



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