Un dernier regard en refermant la porte. Dévaler les escaliers, vérifier qu'il y a les clés, les papiers, toujours perdus dans ce sac où l'on  ne trouve jamais rien. S'installer au poste de conduite. Mettre la clé sur le contact, brancher le mp3, choisir les morceaux à écouter le temps du trajet (en ce moment c'est Juli "Perfekte Welle" que mon amie la colocataire d'internat me faisait écouter), activer le starter, bien à fond, sinon ça ne marche pas: la voiture démarre enfin, elle ronfle. Un court instant seulement, après on ne l'entend (presque) plus. Manoeuvre puis direction le boulot. Traverser le village, en grognant (presque) à chaque fois parce qu'il y toujours un autre en face qui s'élance dans l'étroite rue où seule une voiture passe. Et puis c'est la route bosselée et sinueuse, alors on s'élance vite vite vite avant les autres voitures, celles des touristes qui conduisent toujours plus doucement. Espérer que la chance soit avec nous, pour une vitesse de pointe de 70 km/h, 50 km/h quand c'est la poisse. Plus souvent la poisse d'ailleurs. Le temps pour admirer le paysage déjà bien (trop) familier. La routine. Le panneau du village, quelques mètres, nous y voilà. Prête pour les larmes devant les échalotes, le tablier qui se salit, et toujours pas de visage sur les assiettes à envoyer.

Je rêve d'un jour pour faire autre chose, voir d'autres montagnes, ou pas de montagnes du tout aussi, étendre mes jambes au soleil, pour qu'elles espèrent juste un léger hâle.

Dans un mois on recommence le train-train de la ville.

Et c'est qui est dingue dans l'histoire, c'est que j'ai hâte que ça soit là.

Croqué par acces.au.bonheur

[J'ai fini par aprécier la routine]

Jeudi 31 juillet 2008 à 20:31

Entendre ses derniers pas en haut des escaliers, la ceinture se défaire puis la porte qui grince, entrouvrir un oeil, parfois les deux, apercevoir les vêtements joncher le sol, puis, tout en faisant mine de dormir, essayer de deviner à quel moment le corps froid va venir se coller au sien tout chaud d'une nuit sous la couette (quatre, trois, deux, un...) Essayer de dormir encore quelques minutes tendant vers l'heure ou les heures même, puis sentir les vibrations du téléphone sous l'oreiller, se dire "encore quelques minutes, quand il re-sonne", re-hésiter, puis se lever pour de bon, enfiler les quelques affaires préparées la veille. Après le petit déjeuner, remonter les marches le plus délicatement possible en se disant toujours "cette fois, c'est cuit, je l'ai réveillé", l'apercevoir endormi encore,  voir un oeil s'entrouvrir, parfois les deux, d'un air étonné, voire même presque affolé, un moment piqué et oublié par l'autre, juste pour entendre des mots doux piqués d'un sommeil, profiter de ce petit moment de douceur, l'autre calme comme jamais...

Croqué par acces.au.bonheur

[Je vais bien, ne t'en fais pas]

Jeudi 24 juillet 2008 à 10:04

Quelques jours de boost, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie de pression (sur feuilles de salade, échalottes et tomates coupées). Journée de 14 heures non stop, mes pieds ont cru gonfler dans mes converses. Je souffle. Pour mieux reprendre.
Bêtises (presque) pardonnées, je retrouve la douceur de tes bras, le temps d'une nuit, le temps de deux ou trois nuits même. Juste le temps de reprendre haleine.
Je pense à ce temps qui passe, il court à toute allure, je ne vois plus le paysage défiler, qu'importe, je me laisse bercer. Je pense à ce temps à venir, à ce doux cocon qui nous attend.
[J'ai hâte]

Croqué par acces.au.bonheur

[J'ai fait une bêtise]

Samedi 19 juillet 2008 à 19:21





Et je m'en mord les doigts.


[Tout ça parce que je suis terriblement amoureuse mais affreusement possessive]

Croqué par acces.au.bonheur

[Les papis et les mamies sont des fugueurs]

Jeudi 17 juillet 2008 à 20:56

C'était une journée de repos, pas si reposante que ça, mais au final, on en retiendra que du bonheur. Une journée de soleil du Sud, pas loin de la fille Sans queue ni tige.
Une envie de la veille, d'aller voir la mer, la toucher du bout des orteils. Oui, parce que pas trop, elle nous a semblé fraiche. O
n se rappellera de celui qui avait sa grand mère dans la vallée, qui a failli s'imposer comme notre guide, des mamies et papis fugueurs.
Un instant je fermais l'oeil, et je rêvais déjà, un sommeil léger, mais pourtant suffisant pour un petit hâle rouge sur le dos. Un bronzage non uniforme, mais des souvenirs plein la tête. Des virages, beaucoup de virages.

Merci d'avoir accepté.





Croqué par acces.au.bonheur

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